Cap Vert       Avril 2016
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    Caractéristiques de la Flore

                Les îles du Cap Vert sont situées à environ 570 km à l'ouest de la Mauritanie. Elles font partie de la Macaronésie qui comprend également les Açores, Madère et les Canaries.

                  La Flore du Cap Vert comprend environ 750 espèces, plus de 500 sont cultivées ou naturalisées, restent 224 espèces indigènes dont 80 endémiques. Cette flore est pauvre si on la compare à d'autres archipels (Canaries : 2000 espèces indigènes, 500 endémiques). La majorité des espèces indigènes ont une origine méditerranéenne comme celles des autres îles de l'Est de l'Atlantique (Açores, Madère, Canaries), les autres proviennent de l'ouest de l'Afrique. Comme dans beaucoup d'îles volcaniques pourvues de reliefs élevés, le taux d'endémisme croît avec l'altitude (voir Ténérife et La Réunion).

           Le climat est caractérisé par l'alternance d'une saison sèche et d'une saison des pluies. Si pendant la saison des pluies les îles sont verdoyantes, la saison sèche est particulièrement aride. Cette aridité, encore plus que l'éloignement du continent, expliquerait la pauvreté de la flore de cet archipel.

          La végétation arborescente et arbustive était déjà pauvre avant 1456, date de l'arrivée des premiers explorateurs sur les îles qui étaient inhabitées. L'exploitation intensive du bois entraina rapidement une déforestation presque totale, aggravant encore la sécheresse du climat et facilitant l'érosion pendant la saison des pluies. Aujourd'hui il ne reste que quelques exemplaires des espèces arborescentes primitives : Dracaena draco, Sideroxylon marginata, Acacia albida (ce dernier est même éteint à l'état naturel et ne subsiste qu'en culture)... La prise de conscience des problèmes liés à la déforestation n'est vraiment intervenue qu'avec l'indépendance et une politique de reboisement débuta en 1977. Les espèces les plus importantes sont Prosopis juliflora, Acacia holosericea, Parkinsonia aculeata. Mais aussi Grevillea robusta, Jacaranda mimosifolia, Pinus canariensis... Le reboisement n'augmente pas la pluviosité mais permet de conserver l'humidité sous les arbres, facilite l'infiltration en limitant le ruisselement et permet la condensation du brouillard.

            Les plantes herbacées ont également été utilisées, en particulier à des fins médicinales, et le sont encore. Mais un certain nombre de ces plantes herbacées natives, en particulier les endémiques, sont encore présentes aujourd'hui bien que certaines soient en danger sur certaines îles.

            La protection du patrimoine floristique est devenu une priorité, des espaces protégés ont été établis. La sensibilisation de la population s'effectue en particulier par les pièces de monnaie dont certaines portent à l'envers la représentation d'une plante endémique, de même des séries de timbres postaux ont été émis.



100 escudos Aeonium gorgoneum
Campanula jacobaea


          Les plantes introduites se sont, pour la plupart, naturalisées. Pour certaines le doute est permis, le caractère spontané n'étant pas établi de façon certaine. Cependant rares sont les cas où de façon indubitable la naturalisation ne s'est pas effectuée, comme par exemple le Baobab (Adansonia digitata), ou l'arbre à Noix de Cajou (Anacardium occidentale) qui n'ont pu trouver des conditions favorables à la germination des graines. Ici dans la galerie de la flore, les plantes introduites, naturalisées ou non, sont affectées du même sigle (I). Les plantes introduites appartiennent à plusieurs catégorie : alimentaire (Anacardium occidentale, divers fruits et légumes) parfois échappées des cultures, ornemental (Schinus molle, ), reboisement (Pinus canariensis...), et aussi toutes les plantes importées involontairement et qui deviennent des adventices de culture avec parfois un caractère invasif. Un certain nombre d'espèces ont été repérées comme invasives, outre qu'elles sont très bien naturalisées elles ont tendance à proliférer et éliminer la végétation native, parmi les plus nocives citons : Furcraea foetida et dans une moindre mesure Jacaranda mimosifolia (Fogo), Lantana camara (moins nocive que dans d'autres pays). Par le passé la culure du coton (Gossypium hirsutum) recouvrait de larges surfaces, elle est quasiment abandonnée aujourd'hui, mais l'espèce s'est naturalisée.


  

            


  Au jour le jour avec les fleurs


      4 avril :
Vol jusqu'à Mindelo sur l'île de Sao Vicente. Visite de la ville. Hotel à Mindelo.

      5 avril : Bateau pour Porto Novo sur l'île de Sao Antao. Transfert à Cha de Morte dans la Ribeira Patas, départ de la randonnée en direction d'Alto Mira en passant par Joao de Bento et le col de Forquinhas (1000 m) : Aerva javanica, Calotropis procera, Periploca chevalieri, Launaea intybacea, Launaea picridioides, Nauplius daltonii, Pluchea ovalis, Tridax procumbens, Tagetes minuta, Heliotropium crispum, Trichodesma africanum, Euphorbia hirta, Euphorbia tuckeyana, Cajanus cajan, Crotalaria retusa, Desmodium ospriostreblum, Lablab purpureus, Leucaena leucocephala, Lotus latifolius, Parkinsonia aculeata, Prosopis juliflora, Globularia amygdalifolia, Lavandula coronopifolia, Lavandula rotundifolia, Gossypium hirsutum (naturalisé), Melhania ovata (naturalisée), Misopates orontium, Campylanthus glaber ssp. glaberForsskaolea procridifolia. Arrivée à Alto Mira III : Jatropha curcas (naturalisé ?), Schinus molle (planté), Calotropis procera, Cynanchum daltonii, Conyza bonariensis, Heliotropium crispum, Gossypium hirsutum (naturalisé), Sida acuta, Argemone mexicana (naturalisée), Kickxia elegans, Nicotiana glauca (naturalisée), Tribulus cistoides (naturalisé). Gîte à Alto Mira III.

      6 avril : Le matin à Alto Mira III : Cucumis dipsaceus. Descente de la vallée d'Alto Mira : Furcraea foetida, Catharanthus roseus, Ageratum conyzoides, Diplotaxis gorgadensis, Campanula feijoana, Campanula hortelensis, Polycarpaea gayi, Ocimum africanum (naturalisé ?), Abutilon pannosum, Gossypium hirsutum (naturalisé), Eugenia uniflora (sans doute plantée), Argemone mexicana (naturalisée), Plumbago zeylanica (naturalisé), Campylanthus glaber ssp. glaber, Verbascum capitis-viridis, Fagonia cretica, Tribulus cistoides (naturalisé). Débouché sur la côte à la Boca de Alto Mira : Aizoon canariense, Polycarpaea gayi, Paronychia illecebroides, Frankenia ericifoliaKickxia elegans, Limonium braunii. Courte remontée à Ribeira da Cruz : Abutilon pannosum, . Retour au gîte d'Alto Mira III en véhicule.

    7 avril : Transfert par la route, Selada de Alto Mira, arrêt dans la descente : Periploca chevalieri. Passage à Porto Novo. Montée à Cova de Paul : Urospermum picroides, Lavandula dentata, Pinus canariensis. Randonnée à partir d'Espongeiro, d'abord par la piste en direction de Lagoinha : Periploca chevalieri, Chamaecytisus proliferus (probablement planté), Lotus latifolius, Aloe vera (sans doute naturalisé), Papaver gorgoneum, Wahlenbergia lobelioides. Puis en direction de Matinho : Artemisia gorgonum, Echium stenosiphon, Campanula feijoana, Parkinsonia aculeata, Pinus canariensis. Descente vers Caibros: Conyza feae, Launaea picridioides, Sonchus daltonii, Echium stenosiphon, Campanula jacobaea, Polycarpaea gayi, Aeonium gorgoneum, Trifolium glomeratum. Arrivée à Caibros : Cleome aculeata (naturalisée). Gîte à Casa Zeca.

    8 avril : Transfert en descente jusqu'à Boca de Ambas as Ribeiras puis remontée de la Ribeira Grande. Passage d'un col (700 m) qui passe sur la vallée de Garça :  Sarcostemma daltonii, Launaea picridioides, .Arrêt dans la descente avant Cha de Igreja : Alternanthera pungens. Randonnée le long de la côte entre Cruzinha da Garça et Ponta do Sol (Chemin muletier accroché dans la falaise) : Sesuvium portulacastrum, Nauplius daltonii, Launaea picridioides, Polycarpaea gayi, Paronychia illecebroides, Patellifolia procumbens, Crotalaria retusa, Lotus purpureus, Frankenia ericifolia, Lavandula rotundifolia, Rivina humilis, Kickxia elegans, Limonium braunii, Samolus valerandi, Campylanthus glaber ssp. spathulatus.

      9 avril : Transfert en véhicule à Vila das Pombas, arrêt en route près de Sinagoga : Aizoon canariense. Randonnée à partir de Vila das Pombas, remontée de la vallée de Paul : Dracaena draco, Commelina diffusa, Cyperus alternifolius, Momordica charantia, Cajanus cajan, Clerodendrum speciosissimum, Oenothera rosea, Phytolacca americana, Rivina humilis, Lantana camara. Route vers Porto Novo : Abutilon pannosum. Bateau pour Mindelo.

     10 avril : Journée à  Mindelo. Le soir vol de Mindelo (Sao Vicente) à Praia (Santiago). Hôtel à Praia.

    11 avril : Vol très matinal de Praia à Sao Filipe (Fogo). Route en direction de Ribeira Filipe : Adansonia digitata (planté), Anacardium occidentale (planté). Peu après Ribeira Filipe, départ d'une randonnée en descente vers Sao Jorge : Jatropha curcas (naturalisé ?), Furcraea foetida, Agave sisalana, Dracaena draco, Sonchus daltonii, Echium vulcanorum, Euphorbia tuckeyana, Cajanus cajan, Desmodium scorpiurus (naturalisé), Tamarindus indica, Lavandula rotundifolia, Syzygium jambos (planté), Grevillea robusta (planté, naturalisé ?), Lantana camara. En véhicule à Ponta da Salina : Ipomoea pes-caprae. Retour à Sao Filipe. Bateau Pour Brava. Installation dans l'ecolodge à Vila Nova Sintra.

    12 avril : Transfert en véhicule jusqu'à Faja d'Agua : Sesuvium portulacastrum, Launaea arborescens, Phyllanthus acidus (planté ?), Parkinsonia aculeata, . Remontée du Vallon : Cynanchum daltonii, Furcraea foetida, Pseudoconyza viscosa, Euphorbia tuckeyana, Indigofera suffruticosa (naturalisée), Senna bicapsularis, Globularia amygdalifolia, Adansonia digitata (planté), . Arrivée près de N.S. do Monte : Tornabenea insularis, Pulicaria diffusa, Lotus purpureus, Kickxia elegans. Descente à Vila Nova Sintra, nuit à l'écolodge.

    13 avril : Transfert au port (Furna) : Tetraena fontanesii. Bateau pour Sao Filipe sur Fogo, transfert en véhicule juqu'à Pai Antonio, au dessus de Mosteiros, Randonnée juqu'à la Cha das Caldeira au pied du Pico de Fogo: Dracaena draco, Tornabenea tenuissima, Conyza feae, Bidens pilosa, Tagetes patula, Urospermum picroides, Jacaranda mimosifolia (planté et naturalisé), Ipomoea cairica, Euphorbia scordifolia, Crotalaria senegalensis, Centaurium tenuiflorum, Hyptis pectinata, Grevillea robusta (planté, naturalisé ?), Spermacoce verticillata (Naturalisée). A partir de 1600 m on prend pied dans la Caldeira : Furcraea foetidaCynanchum daltonii, Artemisia gorgonum, Euphorbia tuckeyana, Lavandula rotundifolia, . Arrivée dans les villages détruits par l'éruption de 2014, gîte à la Casa de Marisa reconstruite sur la lave encore chaude.

     14 avril : Ascension du Pico de Fogo : Conyza varia, Phagnalon melanoleucum, Diplotaxis hirta, Campanula bravensis, Paronychia illecebroides, Micromeria forbesii, Verbascum cystolithicum, Forsskaolea procridifolia. A la descente : Periploca chevalieri, Lotus jacobaeus, Lavandula rotundifolia, Melhania ovata (naturalisée), . Transfert à Sao Filipe. Nuit à l'hôtel.

    15 avril : Vol matinal pour Praia. Promenade près de Cidade Velha : Antigonon leptopus (naturalisé). Vol de retour en fin de soirée.

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Sao Antao - Ribeira de Patas, au dessus de Joao de Bento
Sao Antao - Descente sur Caibros 

Sao Antao - Côte nord, Forminguinhas Sao Antao - Côte nord, Fontainhas


Brava - Faja d'Agua
Fogo - Le Pico (Laurier Rose en premier plan)



    Géologie

L'Archipel


      Toutes les îles sont volcaniques. La branche sud de l'archipel résulte de la présence d'un point chaud (ou panache) situé actuellement en profondeur sous Fogo, d'où  son activité. Un point chaud est fixe par rapport à une plaque qui se déplace.
          Si, par la pensée, on déplace la plaque africaine  pour la mettre à la position qu'elle occupait il y a environ 10 Ma alors c'est Maio qui se trouvait au niveau point chaud et qui y provoquait une activité volcanique. Un autre point chaud doit être responsable de l'alignement Sal - Sao Antao, il doit être au repos et se situer peut-être sous Sao Antao.
          On peut évaluer la vitesse de déplacement de la plaque africaine au niveau du Cap Vert :
                   - Distance Fogo - Maio ~ 130 km
                   - Ecart de temps ~ 10 Ma
                            ce qui donne une vitesse de 1,3 cm par an
             L'écartement actuel des plaques au niveau de la dorsale médio-atlantique, à la latitude du Cap Vert, est de 3 cm par an, d'où on peut estimer le déplacement de la plaque africaine à 1,5 cm par an, chiffre très voisin de la moyenne évaluée sur 10 Ma.




           Les schémas ci-contre reconstituent l'histoire de la branche Sud de l'archipel du Cap Vert. La lithosphère rigide glisse sur l'asthénosphère qui est ductile, le manteau restant immobile. La plaque africaine comprend une partie continentale et une partie océanique qui est alimentée par la dorsale médio-atlantique.
      Les théories actuelles admettent que les panaches prennent naissance à la limite manteau /noyau.


                 




Fogo




le Mt Amarelo s'édifie
Entre 3 Millions et 123000 ans
Glissement massif
entre 123000 et 86000 ans
Puis le Pico s'édifie
        Après l'édification du Pico, les nombreuses éruptions historiques, ou subhistorique, ont eu lieu à partir de bouches latérales. Sur le versant Est les coulées sont descendues jusqu'à la mer, sur le versant Ouest elles se sont confinées dans la caldeira, retenues par la Bordeira. La dernière a eu lieu en 2014.


Eruption de Novembre-Décembre 2014


14 avril 2016
Décembre 2014
 
              Les coulées ont détruit deux villages
               Ce qui reste de Bangaeira (avril 2016)